
TÉMOIGNAGES - Cibles d’une série d’enlèvements violents depuis un an, les entrepreneurs français de la cryptomonnaie s’organisent pour préserver leur sécurité. Ils déplorent la faiblesse des moyens de l’État.
Le matin du 13 mai dernier, trois individus cagoulés s’échappent d’une fourgonnette de livraison. En plein Paris, ils tentent d’enlever une femme dont les cris de terreur feront l’ouverture des journaux le soir même. Enceinte de cinq mois, la cible est la fille de Pierre Noizat, le fondateur de Paymium, la plus grande plateforme d’échange de cryptomonnaies française. Pour faire fuir les malfrats, munis de bombes lacrymogènes et d’une arme de poing, il faudra l’intervention courageuse du mari qui ne lâchera pas son épouse d’un pouce puis d’un commerçant aidé d’un extincteur.
« Ma fille m’a appelé aussitôt après, se souvient l’entrepreneur auprès du Figaro. Ils s’en sont pris à une femme enceinte qui en a gardé des brûlures aux jambes. » « Le pire, ajoute-t-il avec amertume, c’est que je n’ai même pas été surpris, la criminalité pouvant toucher n’importe qui créant un tant soit peu de richesse, dans ce pays. » Si c’était la première fois que les images de ces agressions d’un nouveau genre…
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