(Agence Ecofin) - En 2023, Wood Mackenzie anticipait un pic mondial de demande pétrolière à 108 millions de barils par jour au début des années 2030. Le cabinet expliquait cette projection par une transition énergétique trop lente et des investissements encore insuffisants.
La demande mondiale de pétrole atteindra son sommet plus tard que prévu. Selon un rapport du fournisseur de données Wood Mackenzie (WoodMac), cité mercredi 29 octobre par la presse internationale, la demande mondiale de pétrole n’atteindrait son maximum qu’en 2032.
Ce développement issu du dernier rapport Energy Transition Outlook 2025, estime que la consommation de pétrole et autres liquides combustibles restera au-delà de 106 millions de barils par jour durant la prochaine décennie. Wood Mackenzie indique que le tournant du marché mondial intervient ainsi plus tard qu’attendu par plusieurs scénarios précédents.
Cette révision découle de l’observation que, malgré la progression des énergies renouvelables, les besoins mondiaux d’énergie continuent de croître sous l’effet de la démographie et de la reprise industrielle, notamment dans les économies émergentes.
Selon Wood Mackenzie, les combustibles fossiles couvrent encore près de 80 % de la demande primaire alors que leur substitution par des sources énergétiques bas-carbone reste insuffisante pour inverser la courbe. Dans le même temps, les infrastructures énergétiques existantes, les politiques publiques et le rythme d’investissement actuel ne permettent pas encore d’atteindre une baisse structurelle rapide de la demande pétrolière.
Le cabinet précise que son analyse repose sur des paramètres économiques et technologiques considérés comme inchangés à ce stade. Les politiques climatiques demeurent inégales et la croissance des véhicules électriques, bien qu’en hausse, ne compense pas la consommation du transport routier et aérien.
Dans ce scénario, la poursuite des politiques actuelles mènerait à une hausse moyenne des températures mondiales d’environ 2,6 °C d’ici 2100. Atteindre l’objectif de 2 °C nécessiterait une hausse d’environ 30 % des investissements énergétiques annuels, soit plus de 4000 milliards de dollars par an, selon Wood Mackenzie.
Le rapport souligne qu’un rééquilibrage vers des énergies plus propres reste possible. Il dépendra cependant du rythme d’investissement et de la mise en œuvre concrète des politiques climatiques.
Ce développement fait écho au rapport Oil Macro Scenarios de Rystad Energy publié en mai 2024. « La demande de pétrole va croître à moyen terme, car les alternatives bas-carbone ne sont pas encore suffisamment mûres ou compétitives pour compenser la demande croissante dans les secteurs du transport et de l’industrie », avait indiqué le fournisseur de données à l’époque.
Abdel-Latif Boureima
Édité par Wilfried ASSOGBA
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